"Les possibles" de Virginie Grimaldi

 

Éditions Le livre de poche

Mai 2022

372 pages

8.20€

Résumé :

Juliane n’aime pas les surprises. Quand son père fantasque vient s’installer chez elle, à la suite de l’incendie de sa maison, son quotidien parfaitement huilé connaît quelques turbulences.
Jean dépense sa retraite au téléachat, écoute du hard rock à fond, tapisse les murs de posters d'Indiens, égare ses affaires, cherche son chemin.
Juliane veut croire que l’originalité de son père s’est épanouie avec l’âge, mais elle doit se rendre à l’évidence : il déraille.
Face aux lendemains qui s'évaporent, elle va apprendre à découvrir l'homme sous le costume de père, ses valeurs, ses failles, et surtout ses rêves.
Tant que la partie n'est pas finie, il est encore l'heure de tous les possibles.

Mon avis :

À chaque fois que je lis un roman de cette autrice, il se passe quelque chose. Elle a vraiment ce petit truc en plus qui arrive à me toucher en plein cœur, peu importe le sujet abordé. Et ici, il est loin d'être facile, car il s'agit de la maladie, et plus précisément des maladies neurodégénératives. Chose qui m'angoisse profondément, il faut le savoir. Ces maladies où l'on perd la mémoire, où on ne reconnaît plus ses proches, où nos souvenirs s'effritent, c'est vraiment quelque chose qui me fait très peur.

Je me suis tellement reconnue dans le personnage de Juliane que ça m'a perturbée à certains moments de ma lecture. Cette femme anxieuse, qui a besoin de tout contrôler, tout organiser pour avoir ce sentiment de sécurité, c'est mon quotidien, c'est la personne que je suis. Et certains passages, certaines paroles qu'elle prononce, j'aurais pu les dire, c'était réellement troublant. Lorsque son quotidien si bien huilé est enrayé par la présence de son père avec qui elle a une relation compliquée, et qu'elle se rend compte que petit à petit il n'est plus lui-même, elle va tout faire pour créer ce lien et le faire perdurer.

L'autrice n'a pas son pareil pour aborder des sujets forts et difficiles en y apportant cette légèreté et la petite touche d'humour qui la caractérisent. Mais surtout, elle nous offre des histoires tellement ancrées dans le quotidien qu'elles sont d'un réalisme saisissant. Cette histoire ne déroge pas à la règle. J'ai été émue, j'ai pleuré, j'ai souri, j'ai éclaté de rire, c'était à la fois beau et douloureux, comme peut l'être la vie tout simplement. 

J'ai assisté à une conférence de l'autrice qui expliquait son roman, comment elle en était venue à l'écrire, et ça le rend d'autant plus touchant. 

J'ai passé un superbe moment avec cette histoire, comme c'est toujours le cas avec les écrits de Virginie Grimaldi. 

"Le goût des crêpes au beurre salé" de Joffrey Gabriel

 

♦ Éditions L'Archipel

♦ Collection Instants suspendus

♦ Avril 2024 

♦ 270 pages

♦ 20€

Résumé :

À Quimper, au 13, rue Kéréon, les habitants de l’immeuble se croisent sans se connaître. Mais le jour où Roméo, âgé de 18 ans et contraint de s’émanciper, emménage dans le studio du troisième étage, il noue aussitôt – et bien malgré lui – des liens avec ses voisins. Entre les éclats de voix, les secrets bien gardés et le goût du caramel au beurre salé, les masques commencent à se fissurer – y compris le sien.
Ce qu’ignorent Roméo et les autres habitants, c’est que dans trois jours un malheur frappera le 13, rue Kéréon.

Mon avis :

Je remercie la maison d'édition pour cet envoi !

Roméo, tout juste âgé de 18 ans, emménage dans un studio dans un immeuble au cœur de Quimper et il va y trouver bien plus qu'un logement. Il va faire la connaissance de ses voisins et apprendre à les connaître. À connaître leurs joies, leurs peines, leurs soucis du quotidien... Tout ce qui fait la beauté ou la difficulté de la vie. 

Ce sont toutes des personnes très différentes et pourtant elles savent faire preuve de solidarité lorsqu'il le faut. Et c'était beau et touchant tout simplement. C'est le style de roman et de personnages qui vous font encore avoir espoir en l'être humain. Ils m'ont tous terriblement touchée et ce pour diverses raisons.

Ce roman aborde en premier lieu l'amour sous toutes ses formes. Le sentiment amoureux que l'on découvre alors que l'on sort de l'adolescence, l'amour d'une mère pour ses enfants, inconditionnel, dévorant mais qui peut également faire tant souffrir, l'amour amical qui nous redonne le sourire lorsqu'on l'a perdu. Certains événements m'ont émue aux larmes, tant la plume de l'auteur est empreinte de sensibilité et d'empathie. 

Je ne veux pas vous en dire plus sur les thématiques que ce roman aborde car il est assez court et je ne souhaite pas trop vous en révéler. C'est une histoire chorale qui se découvre et se savoure comme une bonne galette bretonne. 

Si vous cherchez un contemporain délicat, sentimental et touchant, celui-ci est fait pour vous !

"Sur le chemin des papillons" de Sandra Martineau

 

XO Éditions

Avril 2025

312 pages

20.90 €

Résumé :

Jacques, veuf et retraité de l'armée, coule une vie paisible et solitaire à Maintenant, un petit village sarthois. Jusqu'au jour où sa fille Joanna, aux abonnés absents depuis vingt ans, débarque chez lui à l'improviste.

Prétextant des questions délicates à gérer, elle abandonne ses trois enfants et leurs valises pour deux semaines.

Dès les premiers jours, la cohabitation s'annonce difficile. Mais c'est compter sans Madeleine, Chloé et d'autres habitants du village qui ne manquent pas d'animer, à leur manière, cette aventure déjà mouvementée...

Mon avis :

Je remercie la maison d'édition pour cet envoi !

Lorsque Jacques voit ses trois petits enfants débarquer dans sa vie alors qu'il ne les a jamais vus et qu'il ne les connaît pas, il n'imagine pas à quel point ils vont bouleverser son existence. 

Cet homme retraité de l'armée qui s'est isolé après le décès de sa femme et le départ de sa fille à ses 18 ans, va apprendre à s'ouvrir et se rendre compte que la solitude dans laquelle il s'est muré lui pèse plus qu'il ne peut l'imaginer. Ces 3 enfants, c'est un tourbillon qui va tout changer. 

Le début est compliqué, le choc des générations, des ados pas très coopératifs, et un petit garçon au raisonnement assez impressionnant, mais petit à petit, comme on peut l'imaginer, les barrières vont tomber, les carapaces s'effriter, et j'ai trouvé ça extrêmement touchant.

Ce roman est un concentré de tendresse, de bienveillance, de pardon et d'amour en tout genre. C'est un roman qui enveloppe par sa douceur et nous met du baume au cœur. J'ai été touchée de voir la relation qui naît entre ce grand-père un peu bougon et ces trois petits-enfants qui se demandent bien ce qu'ils font là. Pour cohabiter, ils vont devoir apprendre à se connaître, et à passer au-dessus des préjugés qu'ils ont les uns sur les autres, et sur la vie. Je pense que toute personne ayant eu la chance de grandir avec ses grands-parents sera touchée par cette histoire qui fait remonter les souvenirs et la nostalgie. 

Les mots de l'autrice sont justes, sincères et elle a su me toucher avec ses personnages et son histoire. Une très jolie découverte qui m'a fait passer un doux moment de lecture. 

"Recherche Lily désespérément" de Carène PONTE

 

Éditions Fleuve

3 avril 2025

240 pages

18.90 €

Résumé :

Du temps pour soi, ou presque... Tout le monde vante les mérites de la retraite spirituelle. Enfin, toutes les influenceuses que suit Lily, 40 ans, directrice marketing dans une agence d'évènementiel, sur les réseaux sociaux. Après les cures de jus, c'est LE truc tendance. Au retour d'une énième journée de travail éprouvante où on lui a collé dans les pattes une adjointe incompétente à peine sortie de l'adolescence, Lily pose deux mois de vacances. Puis elle tape " location-maison-calme-nature " dans un moteur de recherche. En quelques clics, c'est l'évidence : Val-Flore-les-Bains. Ancienne maison de berger en pierre entièrement rénovée, vues exceptionnelles, dans une vallée sauvage et préservée. L'endroit idéal pour une retraite spirituelle. Lily réserve sans hésiter. À elle les longues heures de lecture, les séances de yoga et le temps, enfin, de s'occuper d'elle. Mais quand la photo est trop belle... Méfiance ! Une comédie pleine d'humanité avec, qui sait, un peu d'amour aussi. Bon séjour à Val-Flore-Les-Bains.

Mon avis :

Je remercie la maison d'édition pour ce SP numérique !

Vous cherchez un roman pour vous évader aux beaux jours qui arrivent ? Celui-ci est parfait ! Suivez Lily dans sa retraite spirituelle qui ne se déroule pas vraiment comme elle l'avait prévu !

Lily, quarantenaire, a une vie parisienne à mille à l'heure. Lorsque sa boss donne une partie de son poste à une jeune femme fraîchement débarquée dans l'entreprise, elle décide qu'il est temps pour elle de prendre du recul, et de partir en retraite spirituelle. Et le moins que l'on puisse dire que c'est l'endroit où elle atterrit va la pousser à une vraie détox !

C'est vraiment le genre de roman qui se déguste comme un petit bonbon ! Doux, plein de tendresse et d'humour, j'ai passé un excellent moment avec cette histoire et avec Lily. Cette jeune femme à laquelle il est tellement facile de s'identifier, qui ressemble à madame tout le monde. Cette retraite dans un endroit isolé du monde va lui faire prendre conscience de certaines choses, notamment de l'addiction qu'elle a aux réseaux sociaux et aux achats compulsifs. Elle va apprendre à se recentrer sur des choses qu'elle avait occultées. Ça nous montre aussi que ce qui est essentiel pour certaines personnes ne l'est pas pour d'autres. Il est important pour chacun de trouver son équilibre intérieur et se remettre en question lorsque c'est nécessaire.

La plume de Carène est fraîche, légère, avec cette touche d'humour qui la caractérise et qui fait du bien au moral. Les histoires de Carène sont toujours une bouffée d'oxygène pour moi, et c'est pour ça que j'aime tant la lire. Ses héroïnes sont naturelles, authentiques, et on peut se trouver quelques points communs avec chacune ! 

Un roman feel-good parfait pour passer un bon moment, respirer un bon bol d'air vivifiant de val-Flore-les-Bains et s'évader avec Lily !

"Ce que disent les silences" de Laure Manel

 

Éditions Michel Lafon

Mars 2023

384 pages

19.95 €

Résumé :

A la mort de son père, Adèle découvre chez lui des lettres, dont l'une lui révèle l'existence d'un secret autour de la mort de sa mère, alors qu'elle n'avait que quatre ans.
Mue par un irrépressible besoin de découvrir la vérité, Adèle quitte Paris pour se rendre là où se trouve certainement la réponse, l'île sur laquelle elle est née, qu'elle a quittée enfant et où elle ne devait jamais revenir : Ouessant. D'entrevues en rencontres, Adèle va découvrir autant cette île sauvage que son histoire, l'histoire de sa famille... et se rendre compte qu'un secret peut en cacher un autre.

Mon avis :

La sublime couverture de ce roman donne le ton, nous sommes emportés sur l'île d'Ouessant en compagnie d'Adèle, à la recherche de la vérité sur son passé.

Adèle est cette jeune femme d'une trentaine d'années, parisienne et photographe, qui apprend à la mort de son père qu'elle ne sait pas tout sur le décès de sa mère, survenu lorsqu'elle était enfant. Elle part à la recherche de la vérité sur l'île d'Ouessant, où elle est née mais où elle n'est pas retournée depuis son enfance. C'est une femme qui paraît froide, elle a le cœur terriblement endurci, et vu la manière dont elle a grandi, on ne peut que le comprendre. Elle souhaite enfin connaître la vérité sur la mort de sa mère, ses origines, ça devient un besoin irrépressible pour pouvoir construire son avenir. Sa quête va faire resurgir des souvenirs, le chemin sera à la fois douloureux et nostalgique.

J'ai adoré les personnages secondaires, surtout Jean et Marie, ces grands-parents qui sont en manque de leur petite-fille. J'ai trouvé ça tellement touchant de voir Marie laisser tomber ses barrières et sa solide carapace.

Laure Manel nous mène sur le chemin des secrets de famille, et comment ils peuvent impacter toute une vie. Le poids qu'ils ont sur la manière dont on se construit, et ce besoin qui devient vital d'avoir la vérité. Laure nous tient en haleine un moment, à l'image d'Adèle, on veut savoir. Ajouter à ça l'ambiance si particulière de cette île bretonne, c'était parfait ! Ouessant est pour moi un personnage à part entière, il ajoute sa part de mystère avec sa brume, son crachin, son vent, ses légendes. Tout au long de ma lecture, j'avais la sensation de voir et de ressentir Ouessant. 

L'autrice aborde un sujet intéressant et fort, qui a trop longtemps été tu. Et c'est un sujet qui m'a beaucoup touchée.

Un roman touchant, plein de profondeur dans les sentiments et les émotions, une très belle lecture comme sait les faire Laure Manel.

"La cadette de mes soucis" de Marjolaine Solaro

 

Éditions L'Archipel

Collection Instants suspendus

Janvier 2025

339 pages

19.90 €

Résumé :

Un mariage heureux, un petit garçon en pleine santé, une petite fille en route, un film en préparation : tout sourit à Églantine, jeune réalisatrice ambitieuse. Alors qu'elle
maîtrise son quotidien au millimètre près pour tout concilier, une jaunisse nécessite son hospitalisation. Les spécialistes se succèdent à son chevet sans pouvoir identifier ce dont elle souffre, laissant planer des doutes sur sa santé et celle de son bébé.
La vie entière de la jeune femme se trouve chamboulée par cette mystérieuse maladie qui vient révéler des secrets familiaux inattendus. Églantine découvre que, trente ans auparavant, sa mère a perdu un bébé à sept mois de grossesse.
Y-aurait-il une funeste malédiction qui pèse sur les femmes de sa famille ? Si tel est le cas, comment peut-elle y mettre fin ?

Mon avis :

Je remercie Mylène pour l'envoi de ce partenariat !

La maternité, ce sujet intemporel qui peut être aussi bien source d'immense joie comme de peine incommensurable. C'est ce qu'aborde ici l'autrice dans ce récit ô combien poignant et criant de vérité.

Une thématique forte mise en avant par des personnages tout aussi entiers et authentiques. 

Églantine ressemble à des milliers de femmes, elle jongle entre son job qu'elle aime plus que tout, son mari et son fils. Lorsqu'elle attend son deuxième enfant, c'est une immense joie pour elle, tout paraît aller à merveille. Mais il suffit parfois d'un grain de sable pour enrayer la machine. Elle va être mise face à ses doutes, ses peines, faire des choix qu'elle pensait inimaginables. Elle va également se rendre compte que les priorités qu'elle avait jusqu'à présent n'étaient peut-être pas les bonnes. Pour elle, c'est une immense remise en question. Mais surtout, elle va apprendre des choses sur sa famille, et comment certaines blessures qui ne sont pas les nôtres peuvent influencer la personne que l'on est.

Ce roman nous met face à des thématiques douloureuses, qui touchent les femmes au plus profond d'elles-mêmes. La grossesse, la maternité, le deuil, l'autrice nous livre une histoire sublime, elle nous expose les faits sans concession, ses mots sont à la fois doux et abrupts comme l'est la vie tout simplement. Les histoires de ces trois femmes sont bouleversantes, et on découvre comment les non-dits, les secrets dans une famille peuvent sans le savoir transmettre des cicatrices au fil des générations.

Cette histoire, elle était belle, touchante, émouvante, j'ai eu le cœur serré à plusieurs reprises tant mon cœur de maman souffrait en même temps que ces femmes. Un roman d'une incroyable justesse qui m'aura fait vivre de multiples émotions.

"La ritournelle de nos jours" de Marie JOUDINAUD

 

Éditions L'Archipel

Collection Instants suspendus

Octobre 2024

324 pages

8.95 €

Résumé :

Paris, 2006. Sophie, amoureuse des plantes et des jardins, doit faire face au décès de son père, qui l'a élevée seul. En disparaissant, ce célèbre musicien lui lègue un secret caché au cœur d'une étrange villa azuréenne... La jeune femme osera-t-elle lever le voile sur le mystère ?
Nice, 1973. Émile, dix-huit ans, fuit le foyer familial et les coups d'un père violent, afin d'exaucer la promesse faite à sa mère, celle de s'accomplir et d'être heureux. Ses pas le mèneront auprès d'Héléna, violoniste au caractère fantasque. Alors qu'il en tombe amoureux, Émile prend bientôt conscience que leur histoire ne sera pas le conte de fées dont il rêvait...
Sophie et Émile sont liés par une énigme, celle d'un passé qu'on a préféré oublier. En faisant la lumière sur les ténèbres, parviendront-ils à se jouer du destin ?

Mon avis :

Je remercie la maison d'édition pour cet envoi !

Marie Joudinaud est une autrice dont j'apprécie beaucoup les écrits, des histoires de vie touchantes et émouvantes. Il en a été de même avec ce roman... 

Sophie, cette jeune femme qui vient de perdre son papa, et se retrouve plongée dans la quête d'un secret familial qui va la désarçonner. Un personnage touchant, que l'on sent démunie face à tout ce qu'elle vit, malgré tout le courage dont elle fait preuve, et que l'on a envie de rassurer et d'aider. C'est ce style de personnage terriblement humain, dont les sentiments paraissent si réalistes.

L'autrice nous happe dès les premières pages avec sa plume qui résonne à nos oreilles telle une douce ritournelle. La musique a une place très importante dans ce roman et le style de Marie est tellement saisissant que l'on a la sensation d'entendre ces mélodies mélancoliques et émouvantes, qui prennent aux tripes et au cœur. La double temporalité nous immerge encore plus dans ce roman, cette quête de la vérité d'un côté et de vie de l'autre. Nous sommes avec une histoire pleine de ténèbres et d'espoir, mêlant drame, amour et musique, et j'ai été fortement émue par ces personnages et leur récit.

Je dois avouer que la chose qui m'a manqué pour que le coup de cœur soit absolu, c'est un épilogue après une histoire si intense. Mais c'est un sublime roman qui restera parmi mes plus belles lecture de l'année.

"Jusqu'au bout du chemin" de Ludivine DELAUNE

 

Éditions L'Archipel

Collection Instants suspendus

31/10/2024

415 pages

20€

Résumé :

Chaque vie est unique, parsemée de petits bonheurs malgré les difficultés. Telle est la philosophie de Manon Roussel, accompagnatrice de fin de vie. Ses patients lui confient leurs plus beaux souvenirs et les épreuves dont ils se sont relevés. C'est pour ces récits et pour récolter la confiance des derniers instants qu'elle a choisi ce métier.
Cela dit, embrasser cette vocation où la mort lui tient compagnie ne serait-il pas le moyen pour elle de fuir une partie de son existence ?
D'autant plus que dans sa vie personnelle, Manon se dévoue entièrement à son entourage, oubliant qu'elle aussi a une vie à mener...
Face à cette Manon qui se met de côté, ses proches vont tout tenter pour la ramener sur le chemin du bonheur.

Mon avis :

Je remercie la maison d'édition pour ce partenariat !

Comment vous parler d'un roman comme celui-ci, lorsqu'il nous touche viscéralement ? Le ressenti d'une lecture est tellement subjectif, mais je sais qu'avec moi, la plume de Ludivine fait toujours des merveilles. Elle arrive avec enchantement à me happer dans ses histoires, à m'attacher à ses personnages, mais surtout à m'y faire croire car tout respire le réalisme et la vie dans ses bons côtés.

Manon est ce type d'héroïne à laquelle il est facile de s'identifier et de s'attacher. C'est une personne d'une gentillesse et d'une empathie comme il en existe peu, c'est une jeune femme qui nous donne de l'espoir. Avec les personnes qu'elle accompagne de son mieux dans leur maladie, elle fait preuve d'une incroyable bienveillance, et ils s'apportent tous quelque chose. Elle leur apporte soutien et écoute lorsqu'ils lui amènent une autre vision des choses et de la vie, elle qui s'empêche de vivre pour diverses raisons. 

Ce roman est empreint de messages forts et poignants, il aborde les thématiques si difficiles de la maladie et la mort, on pourrait penser que c'est un texte lourd et larmoyant et pourtant, je le trouve tellement lumineux et porteur d'espoir. Et c'est tout là que réside la magie dont sait faire preuve Ludivine, elle amène à ses écrits tout sa bienveillance et sa foi en l'humanité. Un roman qui fait du bien au moral, au cœur, malgré les larmes versées au cours de ma lecture. 

Ludivine est cette autrice dont je me plonge dans les écrits les yeux fermés, elle me touche avec ses mots, ses histoires et ses personnages qui s'inscrivent en moi de façon indélébile, et ce nouveau roman est un nouveau coup de cœur, une pépite à rajouter à la bibliographie de l'autrice.

"Sous le ciel de Toscane" de Kat DEVEREAUX

 

Éditions L'Archipel

Juillet 2024

364 pages

22 €

Résumé :

1944. Romituzzo, Toscane. À 14 ans, Stella Infuriati est la plus jeune résistante de la ville – un secret qu’elle se garde bien de révéler à ses parents. Elle s’est engagée avec son frère Achille pour faire passer messages, armes et provisions aux partisans cachés dans les collines. Mais lorsque la paix revient enfin, en 1945, Stella s’est volatilisée.
2019. Tori MacNair, écrivaine, débarque à Florence pour fuir un mari violent et refaire sa vie dans cette ville que sa grand-mère anglaise lui a appris à aimer. Sur les conseils d’une amie, un jeune avocat, Marco, l’aide à s’installer. Mais, alors qu’elle fait des recherches sur l’histoire de son aïeule pour les besoins de son nouveau roman, Tori se trouve confrontée à de douloureux secrets du passé – dont certains concernent une très jeune fille qui a risqué sa vie pour sauver son pays…

Mon avis :

Je remercie Mylène pour ce partenariat !

Ça fait un moment que je n'avais pas lu un roman se déroulant en partie durant la Seconde Guerre mondiale et j'ai vraiment passé un excellent moment avec cette histoire à double temporalité.

Nous sommes en Italie en 1944, mais également en 2019. Qu'est-ce qui rapproche ses deux femmes qui n'ont en apparence rien en commun, c'est la question qui m'a hantée tout au long de ma lecture.

Dès les premières pages, j'ai été happée par cette histoire, emportée par une plume vraiment addictive et entraînante. J'ai adoré découvrir le destin de ces deux femmes, qui m'ont toutes les deux touchée. 

Bien qu'elles vivent à des époques différentes, elles veulent toutes deux défendre leurs convictions et se battre pour leurs idées. 

Tori est une jeune femme qui vient de prendre sa grand-mère dont elle était très proche, elles avaient une relation fusionnelle qui s'était malheureusement distendue à cause du mari (imbuvable il faut le dire) de Tori. Elle décide de partir sur ses traces, à Florence, là où elles ont passé tant de moments ensemble. En cherchant à en savoir plus sur son aïeule, elle pourrait bien se découvrir elle-même. 

Stella, cette jeune adolescente dont le quotidien est rythmé par la guerre et cet occupant nazi. Elle est engagée dans la résistance, elle se bat pour ses valeurs et pour ce en quoi elle croit. On la suit afin de comprendre pourquoi à la fin de la guerre, elle a totalement disparu. 

J'ai vraiment adoré cette double temporalité. En 2019, on découvre Florence et la Toscane en compagnie de Tori, et en 1944, l'autrice arrive à travers ses mots à retranscrire le climat oppressant et inquiétant que les gens vivaient à cette époque avec l'occupant allemand, et cette menace qui plane sur eux en permanence. 

Cette histoire m'a embarquée complètement, j'ai trouvé plaisant de suivre le destin de ces deux femmes saupoudré d'une touche de romance, et j'ai vraiment passé un super moment ! Un livre parfait pour cet été !

"Les fourmis aussi peuvent apprendre à danser" de Charlotte LÉMAN

 

Éditions L'Archipel

Collection Instants suspendus

Mai 2024

288 pages

20€

Résumé :

À 13 ans, la jeune Raphaëlle a croisé son modèle dans les pages d’un magazine : Catherine Jourdan.
Aujourd’hui, Raphaëlle a grandi en marchant dans les pas de son idole de papier glacé et mène la vie qu’elle a toujours souhaitée. Un job prenant, une vie sociale riche et des aventures 3.0., c’est une jeune femme bien dans ses escarpins.
Jusqu’au jour où un échec professionnel vient remettre en question ses certitudes.
Perdue, elle décide sur un coup de tête d’aller se réfugier chez sa tante Rachel, en Normandie. Auprès de cette femme qu’elle n’a pas vue depuis plus de vingt ans, Raphaëlle va découvrir ses racines et apprendre à se connaître.
Et si, depuis des années, elle jouait un rôle qui n’était pas le sien ?

Mon avis :

Je remercie Mylène pour cet envoi !

Vous cherchez un petit contemporain qui se lit tout seul et qui est une vraie bouffée d'air frais, cette histoire est parfaitement indiquée !

Charlotte Léman est une autrice que j'apprécie beaucoup de lire, dont la plume est légère, drôle et addictive. Ses romans sont comme une parenthèse de douceur dans notre quotidien et j'ai retrouvé dans Les fourmis toutes ces choses que j'affectionne.

Raphaëlle, je pense que n'importe quelle femme peut facilement s'identifier à elle. Elle se donne corps et âme à son travail, qui empiète même sur sa vie personnelle. Jusqu'au jour où une promotion lui passe sous le nez, et cela la chamboule tellement qu'elle est obligée de prendre du recul par rapport à tout ça. 

Retrouver sa tante qu'elle n'a pas vue depuis des années va lui faire voir les choses sous un nouveau jour, et elle va se poser les bonnes questions. Ce que je fais me plaît il vraiment ? Suis-je en adéquation avec moi-même, avec qui je suis au fond de moi ? Ce moment de sa vie où l'on se demande si on a pris le bon chemin, fait les bons choix, je pense qu'on le connaît tous à un instant de sa vie. C'est une héroïne qui peut paraître agaçante à certains moments, mais je trouve que ça la rend d'autant plus crédible et naturelle. Moi elle m'a touchée.

Mention spéciale à Rachel, la tante, qui apporte à Raphaëlle de la sagesse, et surtout les bribes de son passé qui lui manquent.

Une histoire que j'ai vraiment appréciée et qui m'a fait passer un excellent moment de lecture. C'est doux, léger, on ressent toute la bienveillance de l'autrice à travers ses mots et c'est le style de roman que j'adore lire de temps en temps entre deux lectures plus éprouvantes.

"Et si l'herbe était vraiment plus verte à la campagne ?" de Charlotte LÉMAN

 

Éditions L'Archipel

Mars 2024

312 pages

8.95 €

Résumé :

Depuis que je suis en âge de faire des projets d’avenir, environ mes douze ans, je n’ai eu qu’une idée en tête, quitter mon village natal Bourlotte-la-Grande. Une dénomination parfaitement mensongère. Je l’ai toujours su en mon for intérieur, je suis une fille de la ville.
On peut dire, à presque trente ans, que mon objectif est atteint. J’ai un job que j’adore à Paris, un petit ami, Nathan, le père de mes futurs enfants même si lui l’ignore encore, et ma meilleure amie, Marion, habite à quelques arrondissements seulement de chez moi. Ma vie rêvée.
Ça, c’était jusqu’à cet appel de Lucille, ma grand-mère adorée. Elle s’est fracturé le poignet et m’a demandé de venir l’aider. Comment aurais-je pu refuser ? Petit détail, et non des moindres, elle habite à Bourlotte…
À peine arrivée sur place, je me souviens pourquoi j’ai toujours voulu quitter cet endroit : plus d’animaux que d’êtres humains au kilomètre carré, vie sociale inexistante et surveillance (trop) rapprochée. Impossible de faire un pas sans que la moitié du village soit au courant.
Et, comme les choses peuvent toujours être pires, en me rendant à la ferme, je reçois une grosse cucurbitacée sur la tête. C’est une métaphore. Je me retrouve face à mon (ex) meilleur ami avec qui je suis en froid (polaire) depuis quinze ans.

Mon avis :

Je remercie Mylène pour cet envoi !

Un petit roman contemporain tout doudou qui fait du bien au moral, voilà ce que vous trouverez en vous plongeant dans cette histoire.

Léa adore sa vie parisienne, son job, sa meilleure amie, mais également sa grand-mère, Mamita. Donc lorsque celle-ci a besoin d'aide après s'être fracturé le poignet, elle ne peut pas refuser de lui venir en aide, même si ça signifie retourner dans le village où elle a grandi et qu'elle a quitté sans remords ! J'ai adoré cette jeune femme pétillante, qui aime toujours voir le bon côté des choses et des gens (beaucoup trop parfois !). Elle est drôle, mais elle a surtout un côté fleur bleue mais qui a égratigné son cœur par le passé. 

J'ai adoré arpenter Bourlotte en compagnie de Léa, ce petit village où tout le monde se connaît, j'apprécie tellement ce type d'ambiance dans les romans que je lis. Comme une parenthèse, un bol d'air frais et de verdure à l'image de cette pause dans le vie trépidante que vit Léa. 

C'est un roman qui respire la bienveillance, la douceur, ponctué par des petites touches d'humour qui m'ont fait beaucoup rire et bien entendu un brin de romance ! La plume de l'autrice nous enveloppe dans sa bulle de fraîcheur, un roman sans prise de tête, tellement agréable à lire lorsque l'on a besoin d'une lecture plus légère. Bref, j'ai adoré !

"Je réveillerai les couleurs du bonheur" de Julien AIME

 

Éditions L'Archipel

Collection Instants suspendus

Mars 2024

361 pages

19€

Résumé :

« Je vais partir, vraiment ! »

Le monde de Lucas, 15 ans, et Manon, 9 ans, s'effondre lorsque leur mère prononce cette phrase au cours d'une énième dispute avec leur père.

Refusant la fatalité, Lucas fait la promesse à sa petite sœur de tout faire pour sauver leur famille.

Aidé par Paulette, leur voisine artiste-peintre, et de ses amis, il échafaude alors un plan audacieux pour raviver la flamme de l'amour de ses parents.

Y parviendra-t-il ?

Mon avis :

Je remercie Mylène pour l'envoi de ce service presse.

Julien Aime est un auteur dont j'ai beaucoup apprécié les derniers romans qui étaient très touchants. Celui-ci est dans la même veine.

J'ai trouvé extrêmement attendrissant de suivre cette histoire sous le regard de Lucas, cet ado de 15 ans, qui va tout mettre en œuvre pour sauver le couple de ses parents. C'est une situation que l'on trouve régulièrement dans les romans, mais avec le point de vue de l'adulte, et là, j'ai trouvé ça vraiment poignant. 

Étant maman de deux enfants de 15 et 10 ans, le parallèle était vite fait pour moi et j'ai tellement reconnu mes enfants dans certaines situations. 

Ces deux personnages sont très réalistes, Lucas est en pleine adolescence avec tout ce que ça implique, les copains, les notes, le foot, les premiers émois amoureux, le questionnement sur la vie... Et pour sauver le couple de ses parents il ne doit plus les voir comme son père et sa mère mais comme les amoureux qu'ils étaient. La tendresse et l'amour que ressent Lucas pour sa petite sœur et ses parents transpirent au fil des pages. 

J'ai eu beaucoup d'affection pour Paulette, cette voisine qu'ils considèrent comme leur grand-mère, qui va beaucoup les aider et leur apporter la sagesse due à son âge. 

Julien Aime nous offre une nouvelle fois un roman touchant, émouvant, plein de bienveillance. Sa plume se lit toute seule, se savoure et nous enveloppe dans son histoire remplie de douceur. On ne peut s'empêcher d'être touché par ces enfants qui sont impactés par le couple de ses parents qui se disloque. L'auteur a réussi à me surprendre avec la fin, mais ça avait déjà été le cas dans ses deux précédents romans. Je devrais m'y habituer avec Julien !

"Les fausses promesses des cigognes" de Marion GROSJEAN

 

Éditions L'Archipel

Collection Instants suspendus

4 avril 2024

388 pages

20€

Résumé :

Devenir mère, concilier travail et maternité, retrouver sa place dans la société et dans son couple... tant de défis à relever pour une femme.

Esseulée lors de son congé parental, Joséphine trompe l'ennui en espionnant son mari qui, lui, poursuit sa brillante carrière.

L'ancienne journaliste peine à se réinventer, et puise son réconfort dans la compassion du pédiatre de son nourrisson, ainsi que dans le soutien de ses deux amies, Charlotte et Prudence.

Lorsque la tentation, la jalousie et le désespoir frappent chacune d'entre elles à tour de rôle, les trois femmes vacillent.

Seront-elles prêtes à assumer jusqu'au bout leurs choix afin de trouver un équilibre entre quête d'épanouissement maternel et désirs personnels ?

Mon avis :

Je remercie Mylène des éditions L'Archipel pour cet envoi. 

Voilà un roman qui me faisait très envie car j'apprécie beaucoup les romans qui traitent de la maternité. Et ici, Marion Grosjean nous offre trois héroïnes réalistes, naturelles, dans lesquelles n'importe quelle femme peut se reconnaître.

La maternité, c'est toujours un sujet un peu sensible. Comme une impression qu'il faut en montrer toujours les bons côtés, en occultant un peu ceux qui sont plus difficiles. L'autrice nous la dépeint ici sans l'édulcorer, avec beaucoup de franchise et de réalisme. Réalisme, je pense que c'est le mot qui définit le mieux ce roman.

J'ai été touchée par ces trois femmes, ces trois amies, Joséphine, Charlotte et Prudence qui vivent et abordent la maternité, la vie de manière différente. 

Joséphine est clairement celle qui m'a le plus émue. Toute jeune maman, elle se sent perdue dans son nouveau rôle, se sent terriblement seule dans son quotidien, elle qui a parcouru le monde avec son travail de journaliste, se retrouve à la maison avec un nourrisson. Elle a l'impression qu'un fossé s'est creusé avec son mari et ils ont bien du mal à se comprendre. 

Le couple, la maternité et ses bouleversements, les thèmes abordés dans cette histoire peuvent parler à des milliers de personnes, de femmes qui doivent trouver cet équilibre si fragile et difficile entre le rôle de mère, d'épouse et leur travail. Marion Grosjean aidée par une belle plume travaillée et poétique nous offre un roman percutant, sans faux semblants, mais plein de bienveillance et de positivité. 

Un très joli roman qui aura su m'émouvoir. 

"Dans mon sang, la grenade" de Léa VOLÈNE

 

Éditions L'Archipel

Collection Instants suspendus

405 pages

20€

Résumé :

Tout commence par un accident. En pleine fête d'anniversaire, Pierre Gavoi est percuté par une voiture. Les seuls témoins sont sa femme, Pelaguie, et trois de ses amies.
Cinq mois plus tôt, Noémie, Maëlle et Ania construisent leur vie, en se débattant dans un quotidien aux multiples injonctions. Dans la rue des Écoles, il y a ce qu'elles montrent et ce qu'elles camouflent. Jusqu'au jour où un nouveau couple emménage dans la plus grande maison de la rue : Pelaguie et Pierre Gavoi.
Alors que les liens d'amitié se développent entre les quatre femmes, Pierre semble être l'homme qui perturbe leur équilibre. Un lien invisible unirait-il chacune d'elles à cet homme ? Et s'il était la goupille qui fera exploser leur grenade ?

Mon avis :

Je remercie Mylène pour l'envoi de ce partenariat.

Un roman choral où quatre destins de femmes se mêlent et s'entremêlent, un roman abordant des thématiques fortes qui m'ont émue.

Noémie est amie avec Maëlle depuis des années, elle s'est aussi liée d'amitié avec Ania qui habite dans sa rue. Puis Pélaguie emménage dans la même rue en compagnie de son mari Pierre et leurs deux filles. Et nous allons les suivre, jusqu'à cet évènement mentionnait dans le prologue, l'accident de Pierre qui se fait renverser par une voiture. 

Je trouve ça extrêmement bien fait de la part de l'autrice car ainsi le lecteur s'interroge. Pourquoi a-t-on reversé Pierre ? Et surtout qui ? On va suivre le cours des évènements pour découvrir comment tout a basculé.

J'ai aimé suivre ces quatre femmes, très différentes les unes des autres et qui pourtant vont s'apporter beaucoup mutuellement. Elles sont toutes à des stades de leur vie différents, n'ont pas les mêmes interrogations, les mêmes envies, et pourtant... C'est un roman fort sur la sororité, ces liens qui unissent les femmes et la force, l'aide et l'amitié qui en découlent.

Mais ce qui m'a vraiment touchée avec cette histoire, c'est que l'autrice aborde des thématiques fortes, mais que je ne vous révèlerai pas car elles ne sont pas indiquées dans le résumé. Ce sont des choses qu'il est important d'aborder, qui sont nécessaires et qui doivent être entendues. Léa, avec sa plume simple (attention ce n'est pas du tout une critique car même sans avoir besoin de trop en faire, elle m'a fait passer une pléiade d'émotions) mais percutante, fait passer les messages qu'elle souhaite, avec également beaucoup de délicatesse et de pudeur. 

Un roman que j'ai adoré, plein de sensibilité, qui fait la part belle aux femmes qui ont toutes une grenade qui sommeille en elles.

"Dans l'obscurité scintillent les fragiles étoiles" de Marjolaine SOLARO

 

Éditions L'Archipel

Collection Instants suspendus

Janvier 2024

394 pages

20€

Résumé :

À 13 ans, Solal est un collégien pas tout à fait comme les autres. Avec son année d’avance, sa puberté qui se fait attendre, et malgré l’interdiction d’avoir un téléphone portable, il navigue avec agilité dans les méandres de l’adolescence.
Un jour, la très populaire Sterenn, camarade de sa classe de 3e, se suicide sans préavis. Pour Solal, c’est le choc. Depuis plusieurs semaines, Sterenn et lui avaient noué une amitié sincère, mais secrète.
Comment surmonter la culpabilité de ne pas avoir su l’aider alors qu’ils étaient devenus si proches ? Comment faire le deuil d’un lien qui n’a pas existé aux yeux des autres ?
Solal a beau être entouré par une famille aimante et des copains fidèles, peut-il continuer à vivre sans Sterenn ?

Mon avis :

Je remercie Mylène pour l'envoi de ce partenariat !

Cette histoire me tentait autant qu'elle me faisait peur. Étant maman d'une ado de 14 ans, les thématiques abordées ne pouvaient que me toucher. Cette lecture est le style de roman que je trouve nécessaire pour sensibiliser sur les sujets mis en avant, le suicide chez les adolescents et le harcèlement scolaire. C'est un livre à mettre entre toutes les mains.

Malgré la gravité du sujet, l'autrice nous offre un roman tout en douceur et en sensibilité. Sa plume nous expose les faits avec beaucoup de pudeur, tout en étant juste. De plus, la construction du roman est faite de manière très intelligente avec des chapitres se déroulant avant le drame, et d'autres après, ce qui permet au lecteur d'être totalement immergé dans l'histoire.

Les chapitres avant le drame nous montrent comment l'amitié entre Solal et Sterenn s'est construite, comment ces deux ados que tout semble opposer ont réussi à nouer cette relation de confiance. Puis, on suit Solal après le suicide de Sterenn, la manière dont il gère son deuil.

Solal et Sterenn sont deux personnages qui m'ont profondément touchée. Sterenn cette jeune ado qui appartient au groupe des populaires, mais qui n'est pas épargnée par le harcèlement. Elle se sent extrêmement seule et marquée par ce qu'elle a vécu. Son amitié avec Solal qu'elle souhaite garder secrète est pour elle une bouffée d'oxygène dans son quotidien. À travers les mots délicats de l'autrice, on ressent tout son mal-être. 

Solal est aux antipodes de Sterenn, il l'idolâtre, elle lui semble inaccessible, puis ce lien va se créer entre eux, et il se sent spécial. Puis on va le suivre dans son deuil, son incompréhension face à ce geste, la colère qu'il ressent et qui le consume. Comment gérer toutes ces émotions face au choix de notre ami que l'on ne comprend pas.

Cette histoire, ces personnages, ces mots ont été une lecture troublante et bouleversante. Elle dénonce, elle informe, elle soigne, l'autrice offre un roman poignant, qui m'a fait ressentir une pléiade d'émotions mais avec lequel j'ai ressenti beaucoup d'espoir. Une histoire à lire.