"Les ombres du Gevaudan" de Coralie Duperrin

 

Auto-édition

18 août 2025

391 pages

1 € (ebook) / 11.60 € (broché)

Résumé :

Malgré ses origines nobles, Athanasie vit dans la solitude, rejetée par une famille persuadée que ses crises d’épilepsie sont l’œuvre du Diable. Mais la jeune femme ne se laisse pas abattre : elle est prête à tout pour vaincre la maladie et conquérir sa liberté.
La Bête qui s’attaque au Gévaudan en cet été 1764 bouleverse son existence. Au nom de l'amitié, Athanasie se retrouve entraînée dans des péripéties d’un bout à l’autre du royaume, tour à tour marquise, bohémienne ou sorcière.
Sur son chemin se trouvent la quête de son identité véritable, la peur et la soif de vengeance, mais également des alliés inattendus, un amour un peu fou… et un passé qu'elle ne soupçonnait pas.

Mon avis :

Je remercie l'autrice pour sa confiance pour ce partenariat.

Lorsque Coralie m'a contactée pour me proposer ce partenariat, je n'ai pas hésité longtemps car depuis mon adolescence j'ai une fascination pour la Bête du Gevaudan. Et ce roman ne m'a pas déçue j'ai adoré de bout en bout.

Nous sommes au cœur du Gevaudan, au 18e siècle, Athanasie est la marquise d'Apcher mais elle vit recluse, méprisée, car elle souffre d'épilepsie, et à cette époque là, cette maladie était associé au Malin, on pense qu'elle pactise avec le Diable. Alors quand les premières attaques de la Bête ont lieu, il est facile pour la population et le Clergé de faire le parallèle avec elle. Afin de rétablir la vérité, laver son nom, elle se retrouve embarquée dans une aventure qui va la mener sur le chemin délicat de la vérité. Ce bout de femme est d'un courage et d'une résilience rare, dans cette époque où la gent féminine n'avait pas voix au chapitre. Sa rencontre avec les Bohémiens, eux aussi rebuts de la société, va lui faire voir les choses sous un angle nouveau, elle va s'émanciper et enfin pouvoir être elle-même. Les personnages sont attachants, chacun a une histoire singulière et sont parfaitement construits.

Au delà du destin exceptionnel d'Athanasie, il y a cette ombre de la Bête qui plane, qui effraye et endeuille la contrée du Gevaudan. Cette contrée froide, reculée, presque inhospitalière, si bien décrite par l'autrice dont on sent tout le travail de recherche effectué derrière ses mots. Sa plume est captivante, entraînante, diablement addictive, et surtout en parfaite adéquation avec l'époque. Elle nous immerge dans ce siècle, nous montre l'ampleur qu'a prise ce fait divers, dont les répercussions ont dépassé de loin les frontières du Gevaudan, jusqu'à devenir affaire d'État à Versailles.

La Bête a fait parler, couler beaucoup d'encre au cours des siècles, a été l'héroïne de bien des films, et pourtant le mystère subsiste et continue de faire travailler l'imaginaire. Je ne dirai pas la conclusion amenée par Coralie, je la trouve parfaite. Chacun a son explication, plus ou moins réaliste, j'ai également la mienne, mais une chose est sûre, la Bête du Gevaudan me fascinera encore longtemps.