Editions L'Archipel
Juin 2020
463 Pages
23€
Résumé:
Jamaïque, 1753. Deirdre, la fille de Nora et de l'ancien esclave Akwasi, vit dans la plantation de sa mère et de son beau-père.
Les garçons de l'île, fascinés par la jeune métisse, ne cessent de lui tourner autour. Mais Deirdre n'a d'yeux que pour un seul homme : le Dr Victor Dufresne...
Après l'île aux mille sources, Sarah Lark entraîne de nouveau ses héroïnes dans les décors enchanteurs des îles caribéennes. Mais, sous les tropiques, le temps comme le destin se montrent parfois capricieux...
Mon avis:
* Spoiler sur le précédent tome! *
Merci à Mylène pour cet envoi!!
J'avais adoré L'île aux mille sources, le précédent tome, où nous découvrions le destin de Nora.
Ici, nous découvrons Deirdre, la fille qu'elle a eu durant sa captivité avec l'esclave Akwasi. Deirdre a été élevée à la plantation avec Nora et Doug, son mari. Elle a été éduquée comme une blanche et elle fête aujourd'hui ses 18 ans. Bien qu'elle ait été élevée dans la communauté blanche, son métissage fait toujours parlé et inquiète beaucoup Nora et Doug. Alors qu'il espère la marier rapidement, elle rencontre le docteur Victor Dufresne et elle n'a plus d'yeux que pour lui. Victor s'en va rejoindre sa famille à Cap français sur une île voisine et Deirdre est bien décidée à le suivre.
J'ai retrouvé dans ce roman tout ce que j'avais aimé dans le premier tome, du dépaysement, des paysages à couper le souffle, des personnages avec beaucoup de caractères, et l'Histoire sombre des caraïbes avec le fléau de l'esclavage. Mais ce roman est un cran en dessous de son prédécesseur pour moi pour une seule raison, Deirdre...
En effet, si dans la première partie j'ai beaucoup apprécié ce personnage car, à l'image de Nora, sa mère, elle a beaucoup de caractère et se conforme peu aux convenances, dans le seconde partie du roman, l'auteure lui fait prendre un virage qui ne m'a pas du tout plu. Elle devient capricieuse, imbuvable, vit sa vie comme elle l'entend en se souciant peu du mal ou du tort qu'elle peut faire autour d'elle. A mon sens, il n'y avait pas besoin de partir dans cette direction là, d'autant plus que, sans trop en dire, quand on a lu L'île aux mille sources, ce qui se passe est vraiment très dérangeant...
Par contre, j'ai adoré retrouver Nora et Doug, qui se battent toujours contre l'esclavage, Amali, la femme de chambre et amie de Deirdre, mais également Victor, qui est aux antipodes de sa famille aristocrates qui ne jure que par l'esclavage. Lui, médecin, est plus accès sur la condition humaine, il est bienveillant, c'est vraiment un personnage appréciable et agréable à suivre.
Sarah Lark nous parle encore une fois sans détour de l'esclavage, mais toujours avec justesse. Elle ne cherche pas à nous tirer les larmes sur les conditions dans lesquels vivait le peuple noir, elle nous met juste face à la réalité de la chose. Et comme lors de ma lecture du premier tome, je me demande comment on a pu laisser faire ça, comment certaines populations ont pu se croire supérieures uniquement par rapport à leur couleur de peau... Mais ça a existé, il ne faut pas le nier et heureusement que des auteurs comme Sarah Lark, nous offre des romans pour ne pas oublier.
Malgré toute cette noirceur, elle arrive à mettre un peu de douceur dans ses romans, à travers certains personnages, qui se révoltent contre les mœurs de leur temps, ou qui veulent juste vivre leur vie loin de tout ça.
Malgré le fait que je n'ai pas aimé la direction que fait prendre Sarah Lark à Deirdre dans la seconde partie, j'ai adoré me retrouver aux Caraïbes, dans ces décors enchanteurs et voir la vie que les gens y menaient au 18e siècle. Ce roman (avec le précédent) est un magnifique ode à l'évasion avec une superbe fresque familiale et des personnages attachants.
Je ne peux que vous encourager à découvrir ces deux romans aux couvertures absolument sublimes, ce qui ne gâche absolument rien!
Ma note:
4.5/5
(J'enlève un petit demi point pour Deirdre et son comportement!)
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