Éditions Le livre de poche
Mai 2022
372 pages
8.20€
Résumé :
Juliane n’aime pas les surprises. Quand son père fantasque vient s’installer chez elle, à la suite de l’incendie de sa maison, son quotidien parfaitement huilé connaît quelques turbulences.
Jean dépense sa retraite au téléachat, écoute du hard rock à fond, tapisse les murs de posters d'Indiens, égare ses affaires, cherche son chemin.
Juliane veut croire que l’originalité de son père s’est épanouie avec l’âge, mais elle doit se rendre à l’évidence : il déraille.
Face aux lendemains qui s'évaporent, elle va apprendre à découvrir l'homme sous le costume de père, ses valeurs, ses failles, et surtout ses rêves.
Tant que la partie n'est pas finie, il est encore l'heure de tous les possibles.
Jean dépense sa retraite au téléachat, écoute du hard rock à fond, tapisse les murs de posters d'Indiens, égare ses affaires, cherche son chemin.
Juliane veut croire que l’originalité de son père s’est épanouie avec l’âge, mais elle doit se rendre à l’évidence : il déraille.
Face aux lendemains qui s'évaporent, elle va apprendre à découvrir l'homme sous le costume de père, ses valeurs, ses failles, et surtout ses rêves.
Tant que la partie n'est pas finie, il est encore l'heure de tous les possibles.
Mon avis :
À chaque fois que je lis un roman de cette autrice, il se passe quelque chose. Elle a vraiment ce petit truc en plus qui arrive à me toucher en plein cœur, peu importe le sujet abordé. Et ici, il est loin d'être facile, car il s'agit de la maladie, et plus précisément des maladies neurodégénératives. Chose qui m'angoisse profondément, il faut le savoir. Ces maladies où l'on perd la mémoire, où on ne reconnaît plus ses proches, où nos souvenirs s'effritent, c'est vraiment quelque chose qui me fait très peur.
Je me suis tellement reconnue dans le personnage de Juliane que ça m'a perturbée à certains moments de ma lecture. Cette femme anxieuse, qui a besoin de tout contrôler, tout organiser pour avoir ce sentiment de sécurité, c'est mon quotidien, c'est la personne que je suis. Et certains passages, certaines paroles qu'elle prononce, j'aurais pu les dire, c'était réellement troublant. Lorsque son quotidien si bien huilé est enrayé par la présence de son père avec qui elle a une relation compliquée, et qu'elle se rend compte que petit à petit il n'est plus lui-même, elle va tout faire pour créer ce lien et le faire perdurer.
L'autrice n'a pas son pareil pour aborder des sujets forts et difficiles en y apportant cette légèreté et la petite touche d'humour qui la caractérisent. Mais surtout, elle nous offre des histoires tellement ancrées dans le quotidien qu'elles sont d'un réalisme saisissant. Cette histoire ne déroge pas à la règle. J'ai été émue, j'ai pleuré, j'ai souri, j'ai éclaté de rire, c'était à la fois beau et douloureux, comme peut l'être la vie tout simplement.
J'ai assisté à une conférence de l'autrice qui expliquait son roman, comment elle en était venue à l'écrire, et ça le rend d'autant plus touchant.
J'ai passé un superbe moment avec cette histoire, comme c'est toujours le cas avec les écrits de Virginie Grimaldi.
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