lundi 29 juin 2020

"L'île de la mangrove rouge" de Sarah LARK



Editions L'Archipel
Juin 2020
463 Pages
23€


Résumé:

Jamaïque, 1753. Deirdre, la fille de Nora et de l'ancien esclave Akwasi, vit dans la plantation de sa mère et de son beau-père.
Les garçons de l'île, fascinés par la jeune métisse, ne cessent de lui tourner autour. Mais Deirdre n'a d'yeux que pour un seul homme : le Dr Victor Dufresne...

Après l'île aux mille sources, Sarah Lark entraîne de nouveau ses héroïnes dans les décors enchanteurs des îles caribéennes. Mais, sous les tropiques, le temps comme le destin se montrent parfois capricieux...


Mon avis:

* Spoiler sur le précédent tome! *

Merci à Mylène pour cet envoi!!

J'avais adoré L'île aux mille sources, le précédent tome, où nous découvrions le destin de Nora.
Ici, nous découvrons Deirdre, la fille qu'elle a eu durant sa captivité avec l'esclave Akwasi. Deirdre a été élevée à la plantation avec Nora et Doug, son mari. Elle a été éduquée comme une blanche et elle fête aujourd'hui ses 18 ans. Bien qu'elle ait été élevée dans la communauté blanche, son métissage fait toujours parlé et inquiète beaucoup Nora et Doug. Alors qu'il espère la marier rapidement, elle rencontre le docteur Victor Dufresne et elle n'a plus d'yeux que pour lui. Victor s'en va rejoindre sa famille à Cap français sur une île voisine et Deirdre est bien décidée à le suivre.

J'ai retrouvé dans ce roman tout ce que j'avais aimé dans le premier tome, du dépaysement, des paysages à couper le souffle, des personnages avec beaucoup de caractères, et l'Histoire sombre des caraïbes avec le fléau de l'esclavage. Mais ce roman est un cran en dessous de son prédécesseur pour moi pour une seule raison, Deirdre...

En effet, si dans la première partie j'ai beaucoup apprécié ce personnage car, à l'image de Nora, sa mère, elle a beaucoup de caractère et se conforme peu aux convenances, dans le seconde partie du roman, l'auteure lui fait prendre un virage qui ne m'a pas du tout plu. Elle devient capricieuse, imbuvable, vit sa vie comme elle l'entend en se souciant peu du mal ou du tort qu'elle peut faire autour d'elle. A mon sens, il n'y avait pas besoin de partir dans cette direction là, d'autant plus que, sans trop en dire, quand on a lu L'île aux mille sources, ce qui se passe est vraiment très dérangeant...
Par contre, j'ai adoré retrouver Nora et Doug, qui se battent toujours contre l'esclavage, Amali, la femme de chambre et amie de Deirdre, mais également Victor, qui est aux antipodes de sa famille aristocrates qui ne jure que par l'esclavage. Lui, médecin, est plus accès sur la condition humaine, il est bienveillant, c'est vraiment un personnage appréciable et agréable à suivre.

Sarah Lark nous parle encore une fois sans détour de l'esclavage, mais toujours avec justesse. Elle ne cherche pas à nous tirer les larmes sur les conditions dans lesquels vivait le peuple noir, elle nous met juste face à la réalité de la chose. Et comme lors de ma lecture du premier tome, je me demande comment on a pu laisser faire ça, comment certaines populations ont pu se croire supérieures uniquement par rapport à leur couleur de peau... Mais ça a existé, il ne faut pas le nier et heureusement que des auteurs comme Sarah Lark, nous offre des romans pour ne pas oublier.
Malgré toute cette noirceur, elle arrive à mettre un peu de douceur dans ses romans, à travers certains personnages, qui se révoltent contre les mœurs de leur temps, ou qui veulent juste vivre leur vie loin de tout ça.

Malgré le fait que je n'ai pas aimé la direction que fait prendre Sarah Lark à Deirdre dans la seconde partie, j'ai adoré me retrouver aux Caraïbes, dans ces décors enchanteurs et voir la vie que les gens y menaient au 18e siècle. Ce roman (avec le précédent) est un magnifique ode à l'évasion avec une superbe fresque familiale et des personnages attachants. 
Je ne peux que vous encourager à découvrir ces deux romans aux couvertures absolument sublimes, ce qui ne gâche absolument rien!


Ma note:
4.5/5
(J'enlève un petit demi point pour Deirdre et son comportement!)

vendredi 26 juin 2020

"La part des anges" de Bruno COMBES


Editions Michel Lafon
Juin 2020
372 Pages
18.95€



Résumé:

Lisa a perdu le goût de vivre depuis la mort accidentelle de son fils. Avec son mari et sa fille, elle quitte Paris pour s’installer dans une ferme isolée au fin fond du Périgord, La Part des Anges, dans l’espoir de se reconstruire. En vain… 
Jusqu’au jour où Lisa découvre, niché dans le grenier de la vieille bâtisse, le journal d’Alice qui a vécu à La Part des Anges quatre-vingts ans auparavant. Page après page, Alice y raconte toutes les épreuves que la Seconde Guerre mondiale lui a fait traverser, de son mari déporté en Allemagne aux pires souffrances qu’elle a dû endurer pour assurer la sauvegarde de sa famille.
 Deux âmes égarées vont ainsi se rencontrer à l’abri des murs de ce lieu mystérieux. Devant le courage d’Alice, Lisa trouvera-t-elle la force de se reconstruire ? 
DEUX EPOQUES... 
DEUX FEMMES... 
UNE LEÇON DE VIE ET D’ESPOIR


Mon avis:

Je remercie vraiment Camille pour l'envoi de ce roman.

Bruno Combes, un de ses précédents romans m'attend dans ma PAL, mais lorsque celui ci a été proposé, le résumé m'a instantanément attirée. Et j'ai eu raison de me fier à mon instinct car cette histoire a été un joli coup de coeur.

Lisa ne se remet pas du décès de son fils suite à un accident. Afin de se reconstruire, son psy lui propose de complètement changer de vie et de quitter Paris. Avec son mari Hugo et leur petite fille, ils partent pour le Périgord en espérant pouvoir faire leur deuil. Lisa craque complètement sur une vieille bâtisse, La part des anges et elle va y découvrir par hasard le journal d'Alice qui a vécu au même endroit durant la seconde guerre mondiale.

Ce roman a été un réel coup de coeur et ce pour plusieurs raisons.

Tout d'abord les personnages. Lisa m'a profondément touchée. Je suis moi même maman et je ne peux imaginer sa douleur à la suite de la perte de son fils. Perdre son enfant, c'est une peur que n'importe quel parent peur redouter. Elle est complètement effondrée, elle est perdue, en oubliant même son mari et sa fille tellement elle est engluée dans sa peine, son deuil impossible. La décision qu'ils prennent de s'éloigner de Paris et donc de l'endroit où est enterré son fils est très douloureux pour elle, mais elle sait que c'est un mal nécessaire pour espérer non pas oublier mais tenter de se reconstruire. On va suivre au fil des pages son cheminement dans le deuil, comment elle s'en sort (ou pas). Puis la découverte du journal d'Alice va l'aider à avancer, elle va se plonger dans ce passé, certes douloureux car Alice a vécu le drame de la Seconde guerre mondiale, mais elle va y voir aussi beaucoup d'espoir.
Hugo aide sa femme du mieux qu'il le peut. Il accepte de vendre son cabinet parisien pour devenir médecin de campagne pour elle, il accepte de déménager à une centaine de kilomètres mais comme souvent dans ces cas là, le couple ne fait pas son deuil de la même manière ni à la même vitesse, et un fossé se creuse entre les deux. Il aime profondément sa femme mais se sent totalement désœuvré face à sa douleur, tout en essayant de ne pas oublier qu'ils ont également une petite fille.

L'ambiance de ce roman est très particulière, à la fois sombre, douloureuse, et pleine d'espoirs et lumineuse. Bruno Combes a campé son histoire dans le Périgord,  endroit que je connais bien pour vivre à quelques kilomètres de là et j'ai adoré retrouver dans le roman ces endroits que je connais bien et que j'apprécie. On y trouve toute la douceur de vivre de ce coin là, ce qui contraste beaucoup avec la raison de la présence de Lisa et sa famille.
C'est une lecture terriblement addictive et une fois le roman ouvert il est très difficile, voire impossible de le poser. On est tellement embarqué dans l'histoire touchante de Lisa, celle d'Alice ensuite. Les destins de ces deux femmes sont à la fois très éloignés et très proches.
J'ai été continuellement envahie par les émotions qui transpirent à travers les mots de l'auteur.

C'est une histoire et des personnages qui m'ont touchée droit au coeur et que j'ai vraiment quitté avec regret. Je vais maintenant chercher à lire les autres romans de l'auteur car celui ci est une vraie réussite à mon sens et je vous conseille tellement de le découvrir. C'est une vraie pépite.


Ma note:
5/5

mercredi 24 juin 2020

"Un homme averti ne vaut rien" de Romain SARDOU


XO éditions
Juin 2020
342 Pages
19.90€


Résumé:

« Derrière toutes les grandes richesses se cache un grand crime. »

Ils ne se connaissent pas. Michael Monroe a grandi à Londres, orphelin et pauvre. Mathilde Bateman est issue d’une famille richissime de New York. L’un n’a rien, l’autre a tout. L’un veut changer de vie, l’autre veut changer le monde. Ils n’auraient jamais dû se croiser. Mais autour d’eux, assassinats et disparitions se multiplient. Au nom de quelle malédiction ?

Des bords de la Tamise aux ports du Savannah, de Londres à Boston, Michael et Mathilde traquent la vérité sans idée de ce qu’ils vont découvrir. Sur leurs familles, sur leur passé, et donc sur eux-mêmes. Il est des crimes dont on hérite…

Guerres de pouvoir au sein d’un clan mafieux, secrets de famille, ambitions folles, amours contrariées, avec Un homme averti ne vaut rien, Romain Sardou signe un thriller palpitant et une saga familiale poignante.

Un roman de l’amour fou et de la vengeance totale.


Mon avis:

Je remercie XO éditions et Mélanie pour ce partenariat!

Je n'ai jamais lu Romain Sardou, mais ce roman là m'intriguait pas mal, le résumé en disant au final assez peu... Et je pense que je ne vais pas vous en faire car, c'est assez compliqué de le résumer simplement et de ce fait, je ne veux pas vous spoiler...
Ce roman est découpé en plusieurs parties, dans lesquelles nous suivons plusieurs personnages.
D'un côté, nous découvrons Michael Monroe, anglais orphelin, sans réel but dans la vie. Le jour où il sauve de la noyade l'épouse d'un riche entrepreneur, sa vie prend un tournant tout à fait inattendu.
De l'autre, nous suivons la famille Bateman, sorte de mafia irlandaise régnant sur le nord est des USA, et  nous sommes témoins de leurs magouilles et trafics en tout genre. Mais au milieu de tout ça, il y a Mathilde, fille de, bien décidée à faire cesser tout ça...

Ce roman est assez particulier je dirais. On est dans une ambiance assez singulière, trempant dans la mafia et tout ce qui en découle. Mais les deux personnages principaux veulent s'enfuir de tout ça, échapper à ce type d'existence.
Mathilde est une héroïne forte, qui doit se faire une place au milieu des hommes de sa famille, des hommes avec beaucoup de pouvoir, qui sont prêts à tout pour garder ce qu'ils ont, voire en avoir plus. Elle a beaucoup de caractère, et fait preuve de beaucoup de courage pour s'opposer comme elle le fait à son père.
Michael n'a pas eu une vie facile, il a perdu sa famille très tôt dans un accident de voiture, se retrouvant seul au monde. Et par la suite, la vie ne lui fait pas de cadeaux non plus. Mais il se bat tout le temps, ne se laisse jamais abattre, pensant que la chance va tourner un jour ou l'autre.
J'ai été rapidement embarquée dans ce roman. L'auteur a une plume vraiment agréable et addictive, les chapitres sont courts et les pages se tournent rapidement. Il y a juste ce qu'il faut de suspense et de rebondissements. Il n'en fait pas trop mais ça suffit aisément pour contenter le lecteur, moi en tout cas!
Je relirai Romain Sardou avec grand plaisir, cette histoire ayant été une réussite pour moi! Pour tous les amateurs de roman à suspense aimant les ambiances de mafia, de gros sous et de secrets, je vous le conseille!

Ma note:
4/5

jeudi 18 juin 2020

"Pièces détachées" de Phoebe MORGAN


Editions L'Archipel
Juin 2020
382 Pages
21€


Résumé:

Corinne, londonienne de 34 ans, a déjà eu recours à trois FIV. Mais cette fois, elle en est sûre, c'est la bonne. Elle va tomber enceinte. Cette cheminée miniature en terre cuite, qu'elle découvre un matin sur le pas de sa porte, n'est-elle pas un signe du destin?
Cette cheminée coiffait le toit de la maison de poupée que son père adoré - célèbre architecte décédé il y a bientôt un an - avait construite pour elle et sa soeur Ashley quand elles étaient enfants.
Bientôt, d'autres éléments de cette maison de poupée font leur apparition : une petite porte bleue sur le clavier de son ordinateur, un minuscule cheval à bascule sur son oreiller....
Corinne prend peur. Qui s'introduit chez elle ? Qui l'espionne ? La même personne qui passe des coups de téléphone anonymes à Ashley ? Y a-t-il encore quelqu'un en qui la jeune femme puisse avoir confiance ?


Mon avis:

Je remercie Mylène des éditions L'Archipel pour ce partenariat!

J'avoue que le résumé m'a pas mal intrigué, je m'attendais à un truc assez mystérieux et angoissant... Et honnêtement, si j'ai passé un bon moment avec ce livre car il est addictif et se lit rapidement, le soufflé est un peu retombé car j'avais deviné les tenants et les aboutissants trop rapidement.

Corinne tente avec son mari d'avoir un enfant depuis des mois, grâce à des FIV. Ils en ont déjà fait 3 qui n'ont pas fonctionné, ils tentent celle de la dernière chance. Mais voilà que petit à petit, elle reçoit des éléments de sa maison de poupée que son père, décédé, lui avait faite alors qu'elle était enfant.
Sa soeur de son côté se débat entre ses trois enfants dont une ado qui commence à s'affirmer et un bébé qui a de grosses difficultés à dormir. Elle est donc épuisée et son mari de moins en moins présent, très pris par son travail. C'est alors qu'elle se met à recevoir des appels anonymes de plus en plus angoissants.

Le début de ce roman est assez lent je trouve.
L'auteure prend son temps pour poser son histoire et ses personnages.
Mais elle a su sur les dernières pages mettre le coup d'accélérateur qu'il fallait pour rendre son roman prenant et addictif.

Les personnages sont tous bien menés et bien travaillés, même si malheureusement je n'ai pas réussi à m'attacher ni à Ashley, ni à Corinne. Celui qui m'a le plus intéressé c'est Dominique, le mari de Corinne, dont on a également certains passages sous son point de vue.
Corinne est encore très affectée par le décès de son papa, survenu il y a presque 1 an de cela. Ce que je comprends tout à fait, surtout vu la relation fusionnelle qu'ils avaient. Elle n'arrive pas à avoir un enfant avec Dominique, ils enchaînent les FIV pour réussir à concevoir et cela lui pèse sur le moral. Mais c'est une personne que j'ai trouvé trop niaise et trop centrée sur elle même. Elle est en boucle sur certaines choses et manque, selon moi, de mordant et de caractère. Sa soeur a aussi ses problèmes et elle n'y fait vraiment pas attention, j'ai trouvé ça dommage car c'est une relation que l'auteure aurait pu bien plus exploiter à mon sens.
Ashley, j'ai bien aimé la suivre dans son quotidien de maman pas toujours évident. Une ado qu'elle ne comprend plus vraiment, un bébé qui dort très peu, c'est épuisant et quand son mari se fait de plus en plus absent ça devient vraiment compliqué pour elle. De plus, elle reçoit des appels anonymes qui la mettent encore plus sur les nerfs.
J'ai apprécié Dominique, le mari de Corinne. On le voit assez peu mais il est important dans l'histoire. Il tente de soutenir sa femme du mieux qu'il le peut, jonglant entre son métier de journaliste et les rdv chez les spécialistes pour les FIV. Il est posé, réfléchi, et essaye de voir les choses avec le plus de discernement possible.

J'ai beaucoup aimé l'histoire, la manière dont l'auteure le construit, en mettant plusieurs points de vue mais aussi en usant de flashbacks. Dans les flashbacks, nous ne savons pas sous quel point de vue nous sommes ce qui rajoute du mystère au roman. 
La tension est distillée avec beaucoup de précisions, à juste dose et monte crescendo tout au long du roman. Sans être le thriller de l'année, c'est un thriller qui fait le job et qui permet au lecteur de passer un agréable moment de lecture.
Je regrette juste d'avoir trouvé le fin mot de l'histoire beaucoup trop tôt dans le roman pour réellement être captivée par ma lecture. Je pense que les personnes qui lisent peu de romans de ce genre seront plus à même de l'apprécier. D'autant plus que vue la fin, une suite n'est pas à exclure selon moi!


Ma note:
3/5 

mercredi 10 juin 2020

"Le sourire des fées" de Laure MANEL


Editions MICHEL LAFON
Juin 2020
18.95€


Résumé:

"Rose l'a dit à Lou : il faut croire encore au bonheur. Elle a toujours eu le don pour apporter de la joie à partir de presque rien. Un joli paysage, une belle lumière, le parfum d'une pivoine, le goût du chocolat noir attrapé avec la langue sur le fouet à pâtisserie, un bon repas, un fou rire qui tire les larmes, respirer à pleins poumons, danser, jouer... Ce sont ces petites doses de bonheur à pratiquer au quotidien. C'est à cela qu'il faut s'accrocher."

Jamais il n'y a eu plus d'urgence à aimer.


Mon avis:

Je remercie vraiment les éditions Michel Lafon et Camille pour ce partenariat.

Laure Manel est une auteure que j'affectionne vraiment. Ces précédents romans ont tous été de très bonnes lectures pour ne pas dire des coups de coeur... En particulier la mélancolie du kangourou dont c'est ici la suite. Je vous conseille d'ailleurs de l'avoir lu avant de vous attaquer au Sourire des fées car ce serait vous spoiler sur le vécu des personnages et c'est vraiment dommage, ils méritent d'être découvert de A à Z... Et cet avis va vous spoiler...

Ce roman a été un énorme coup de poing en plein coeur. Je l'ai lu en sortant d'une période difficile et je pense que mes émotions ont été d'autant plus vives. 

Rose et Antoine ont décidé de quitter Paris pour revenir dans les montagnes natales de ce dernier. Ils vivent avec Lou, la fille qu'il a eu avec Raphaëlle sa précédente femme. Ils ont emménagé chez Hermance, la grand-mère d'Antoine. Rose continue de faire ce qu'elle aime, la danse et Antoine est devenu guide de montagne et moniteur de ski. Ils vivent une vie paisible et heureuse, entourés des gens qu'ils aiment.

Je ne vais pas vous faire de plus grand résumé car la quatrième n'en dit pas beaucoup et c'est très bien comme ça, on découvre les événements au fur et à mesure de notre lecture.

J'ai retrouvé Rose que j'avais tant aimé dans La mélancolie du kangourou. Elle est toujours rayonnante, pétillante. Elle insuffle le bonheur et la joie à tout son entourage. Sa relation avec Antoine est belle car elle n'est pas surfaite, elle est réaliste et coule de source. Ils sont faits l'un pour l'autre point. Elle est devenue la belle-mère de Lou et sa relation avec elle se passe parfaitement. Elles sont très complices. Lou sait très bien que Rose n'est pas sa mère biologique, chacune ont leur place bien définie, c'est une relation très saine.
Antoine est très différent de l'homme que l'on découvert dans la mélancolie du kangourou. Il ne passe plus tout son temps au travail, il fait enfin ce qu'il aime et il n'hésite plus à s'accorder du temps pour profiter de la vie et des gens qu'il aime. Il a beaucoup appris des épreuves qu'il a du vivre par le passé.

Laure Manel nous conte une histoire de vie tout simplement. Avec ses joies, ses peines, ses moments de doute et les moments de bonheur en famille ou entre amis.
Elle a toujours les mots justes pour décrire une situation ou un sentiment. Tout est étudié et fait en finesse, un peu comme de l'orfèvrerie. Lire un livre de Laure Manel c'est l'assurance d'avoir un condensé d'émotion (positives ou négatives!). Elle n'hésite pas à mettre ses personnages face à eux même, face à leur choix et leur en faire assumer les conséquences.

Ce roman se savoure comme un petit bonbon, c'est doux et mignon et il arrive un événement que je n'ai pas vu venir du tout. Je suis tombée sur les fesses (désolé pour l'expression!) et à partir de là, la fin du roman m'a totalement chamboulée. Les émotions ont été intenses, j'ai eu une boule dans la gorge jusqu'au mot fin... Laure Manel nous fait passer du rire aux larmes avec une facilité déconcertante, comme si elle faisait de la magie avec sa plume. C'est le style de roman où l'on se sent bien mais où l'on sait que l'on va avoir une pléiade de sentiments, un peu à l'image des romans d'Agnès Martin-Lugand (et vous savez à quel point j'aime cette auteure!).

Ce roman est un bijou, vraiment. Lisez La mélancolie du kangourou et lisez celui ci ensuite... C'est une superbe histoire d'amour, de famille, de vie. Comme la vie, y a des moments de bonheur, d'allégresse, des moments plus tristes, qui font mal et c'est tout ce qui fait l'intensité de la vie (et de ce roman). C'est une superbe leçon que je conseille à tout le monde de découvrir et de ressentir. 


Ma note:
5/5